Niyâyesh, la fillette au cœur plus grand que ses douleurs
Niyâyesh était une petite fille de huit ans, originaire d’un village reculé de la province de Kohgiluyeh et Boyer-Ahmad. Dès ses premiers jours de vie, son teint différait de celui des autres enfants. Ses lèvres étaient bleutées et elle se fatiguait très vite. Sa mère racontait :
« Quand elle courait, son souffle se coupait… Nous pensions que c’était normal, qu’après tout c’était une enfant… »
Mais Niyâyesh n’était pas comme les autres. Elle était née avec une malformation cardiaque congénitale, nécessitant une chirurgie spécialisée et minutieuse. Dans une famille où son père travaillait comme ouvrier saisonnier et où les revenus provenaient uniquement d’une petite agriculture, un tel traitement ne semblait qu’un rêve lointain.
Jusqu’au jour où le nom de « Chaîne de l’Espoir » parvint à ses parents.
Sa mère se souvient :
« Au début, nous n’y croyions pas. Ils ont dit qu’ils pouvaient soigner ma fille gratuitement, sans se soucier d’où nous venions, ni de ce que nous possédions… seulement parce qu’elle est une enfant, et qu’elle a le droit de vivre. »
Après des examens initiaux, Niyâyesh fut hospitalisée dans un centre approuvé par la Chaîne de l’Espoir. Une équipe conjointe de médecins iraniens et français réalisa avec succès une opération complexe sur son cœur.
Aujourd’hui, quelques mois après l’intervention, Niyâyesh court de nouveau. Son sourire est plus éclatant que jamais, et son souffle ne se coupe plus. Elle va désormais à l’école et dit que, plus tard, elle voudrait devenir cardiologue — « pour que les enfants comme elle n’aient plus à souffrir ».